Return to the Paradise

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Si je vous dis Brian de Palma, vous me répondrez “Carrie”, “Scarface”, “Mission Impossible”… que sais-je.
Mais surtout, surtout il y a Phantom of the Paradise.

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“Petit” film sorti pour Halloween 1974 dans l’indifférence la plus totale, mais devenu culte.

Culte entre autres pour ma maman, d’où présence de la VHS chez mes parents depuis aussi loin que je me rappelle. Une VHS enregistrée depuis la télé, avec un article de Télérama pour jaquette. Je me souviens que j’étais particulièrement intriguée par la tête de Swan sur la petite photo noir et blanc, avec ses cheveux longs et son sourire plein de dents.

Je ne sais plus à quel âge j’ai vu le film pour la première fois, mais ça devait être il y a pas loin de 20 ans. J’ai adoré. J’ai tellement adoré qu’en 6e ou 5e j’en ai parlé à mes copines en long en large et en travers. Je leur ai fait voir le film… et il a suscité une incompréhension certaine chez elles. Trop… bizarre, semble-t-il. (je dis 6e ou 5e parce que je me rappelle de qui mais pas de quand donc je peux pas faire plus précis… mais j’ai souvenir qu’en plus les parents d’une de mes copines avaient moyennement kiffé que leur fille ait vu ça.)
En 2nde, on devait mémoriser un petit exposé sur le sujet de notre choix, en anglais, pour pouvoir le réciter en cas d’interrogation. Encore une fois, le sujet était tout trouvé. Au milieu des monologues sur tel ou tel hobby ou musique, je me suis pointée avec mon “guy who sold his soule to ze devil to be eternally young”. Il était cool cet exposé, mais je crois pas qu’il ait motivé des masses de gens à s’intéresser au film.
Avec Internet, c’est devenu plus facile.
Sur le forum où j’ai passé une quantité incroyable de mon temps pendant plusieurs années post-bac, j’ai fini par rencontrer quelqu’un qui avait lui aussi vu et aimé le film.
…Quelqu’un en dehors de ma famille quoi.
A ce sujet, ayons une pensée pour mon papa, qui est pas particulièrement fan, mais qui, vivant avec ma mère, mon frère (biberonné jeune lui aussi) et moi, a dû se farcir le film des quantités de fois, et la BO à fond juste parce que “hey et si on mettait le 33 tours, ça fait longtemps ! :D” “WE’LL REMEMBER YOU FOREEEEEEEVEUUUUUUUUR EDDIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE….” (Karaoke style.)*
(Au passage, un des meilleurs débuts de films ever quoi. 10 secondes et on est déjà dedans.)

*En parlant de karaoke, il existe peut-être toujours quelque part dans les tréfonds de l’internet mon interprétation personnelle de l’intégrale de la BO. Enregistrée avec amour, au micro devant mon PC, la pochette du disque à la main pour lire les paroles, les mp3 en fond pour la musique. Une chanson après l’autre, j’ai tout massacré gaillardement.
Un jour, je désespère pas de me la jouer Winslow et de chanter Faust en secouant la tête et en le jouant au piano.

Je saurais pas dire ce qui a fait que j’ai aimé ce film. (en dehors du fait qu’il est objectivement génial) J’aime les films de série B, les films d’horreur, les films musicaux… Je ne sais pas si j’aime Phantom of the Paradise à cause de ça, ou si j’aime ces styles à cause de Phantom of the Paradise. Ce film est comme une recette avec que des choses que j’aime dedans, mais je pense qu’il a justement eu une influence titanesque sur mes goûts.
J’ai grandi avec, et je pense qu’il y a aussi une part de nostalgie, de complicité avec ma mère puis aussi avec mon frère, vu que c’est un peu NOTRE film quoi. (vu qu’en plus personne pigeait de quoi je parlais en dehors du cercle familial, c’est peut-être pas super étonnant que je fasse cette association)
J’ai vu le film en VOST à une époque ou je parlais à peine quelques mots d’anglais, donc j’ai compris de plus en plus de choses des dialogues et des chansons au fur et à mesure que je progressais en langues. J’étais jeune quand je l’ai découvert, et toute une partie des subtilités et de l’humour des dialogues (“I know drug-real from real-real !”), ou du subtext sexuel me passaient totalement au dessus de la tête.
Le voir sur grand écran et sans sous titres pour la première fois m’a permis de découvrir des détails visuels ou sonores auxquels j’avais pas prêté (ou pas pu prêter) attention avant… Que ce soit les dessins sur la joue de Beef qui changent à chaque scène, ou les détails de ses costumes (et quels détails…), ou encore juste des répliques que j’avais comprises de travers plus jeune. (bon en même temps avoir droit aux sous-titres français m’aura laissé le priceless “Phoenix viens, on va du côté de chez Swan”. *Badum-tchhh* Fun fact: du coup au début je croyais que quand les gens parlaient “du côté de chez Swan”,c’était rapport au film.)

Hier donc (hier d’il y a 5 jours mais j’écris lentement), j’ai assisté à la projection du film dans un grand cinéma. Salle comble, la queue pour entrer serpentait loin dans la rue… invités spéciaux, fans avec des T-shirts Death Records, et même gens en costume de Swan ou de Phantom ! Dont un que j’ai raté ;_; mais qui avait le costume complet, y compris la boite sur le torse qui lui distordait VRAIMENT la voix (il a fait un tuto ici d’ailleurs). Et une ventouse.

La soirée en elle-même, donc:

On est arrivés avec une demi-heure d’avance pour être sûrs d’avoir de bonnes places. La queue passait déjà le coin de la rue à 18h, donc c’était une bonne initiative. Assez rapidement, la queue est arrivée au bout de l’impasse où on était, puis a commencé à serpenter sur le trottoir d’en face.
Le public: un peu de tous les ages, très peu de teenagers, pas mal de quarantenaires/cinquantenaires… Looks assez particuliers : une fille en robe de pin-up avec cheveux roses en rouleaux, beaucoup de gens aux looks goth-punk ou juste avec un gout prononcé pour le noir, énormément de gens avec plein de tatouages… Y a Jessica Harper (Phoenix) qui avait pris une photo de la queue mais il semble qu’elle l’ait enlevée de Twitter, et bien évidemment j’ai pas pensé à la récupérer avant.

Genre l'inverse de celle-ci quoi.

Genre l’inverse de celle-ci quoi. (Photo de @ChrononautClub sur Twitter)

A l’ouverture des portes, j’ai voulu aller directement dans la salle, j’ai probablement raté des trucs du coup, je m’en suis rendu compte trop tard malheureusement. Mais en contrepartie, on a pu avoir des places similaires à celles pour la Blood and Ice Cream Trilogy l’année dernière, soit au 4e rang et bien en face de l’écran. Lequel prenait du coup tout mon champ de vision, mais j’aime assez ce genre d’immersion. L’intérêt était principalement qu’on serait très proches pour le Q&A juste après. La musique d’ambiance c’était la BO, du coup j’entendais des gens la fredonner de mémoire. (très vite, j’ai commencé à faire pareil ^^)

Le film a commencé avec 10 minutes de retard, après une petite présentation par un des organisateurs de Phantompalooza (sur lequel je reviendrai plus tard).
La qualité vidéo me semblait très bonne, surtout en étant habituée à la VHS, et le son était assez incroyable. C’était vachement agréable d’avoir les sons très distincts de chaque côté, particulièrement pour les scènes avec l’écran divisé en deux comme pendant Upholstery.
C’était un bonheur de le voir sur grand écran en tout cas. Et le public était à fond. Rires, applaudissements…
Le truc qui m’a pas mal perturbée, c’est l’oiseau de Death Records en surimpression pas du tout discrète sur le podium dans la scène de l’aéroport. Le sujet a été adressé pendant le talk, et j’ai ainsi découvert l’existence de tout le pataquès concernant le nom original de la compagnie de Swan, Swan Song. Pour éviter les poursuites, De Palma et Paul Hirsch, le monteur, ont dû escamoter toutes les références visuelles à ce nom.

Un lien au passage sur Swan Archives, un site entièrement dédié au film, qui détaille les changements de scènes, les zooms caméra, les coupures… toutes dues à ce problème. Il y a du coup une version amateur qu’on peut trouver sur le net qui tente de ré-assembler le film tel qu’il devait être à l’origine.

Vu que je n’avais remarqué ces changements dans aucun de mes visionnages précédents, je me demande s’ils sont présents sur la version disponible en France ? Probablement, mais ça donne une idée de la qualité d’image de la VHS de ma maman. ^^;

A la fin du film, la transition a été rapide vers la partie Q&A. Petit plaisir supplémentaire, la discussion était animée par Edgar Wright, réalisateur de la Cornetto Trilogy, et donc déjà présent l’année dernière à l’event similaire où ou était. Je le reconnais vite maintenant, je suis presque blasée. (bon en même temps, je dis ça mais si un jour j’ai la chance de lui adresser la parole, je vais pas pouvoir articuler trois mots) Edgar Wright donc qui a présenté le film comme un de ses préférés, et a accueilli sur scène les invités : pas de William Finley (Winslow/Phantom) puisqu’il est malheureusement mort en 2012 (ce que j’ai appris à cette occasion, et qui m’a fait un peu bizarre), mais étaient présents Paul Williams (Swan), Jessica Harper (Phoenix), Gerrit Graham (Beef), Peter Elbling & Jeffrey Comanor (2 des 3 membres de The Juicy Fruits/Beach Bums/The Undeads), et le monteur Paul Hirsch. (entre autres Carrie, Star Wars IV & V, Footloose, Ferris Bueller, Creepshow…). Dans l’assistance, il y avait également un des musiciens du film, et la veuve de William Finley.

"Your voice, remember, you promised me your voice!" Swan & Phoenix, depuis le Twitter de Paul Williams.

« Your voice, remember, you promised me your voice! » Swan & Phoenix, depuis le Twitter de Paul Williams.

Je vais pas faire un résumé exact de tout ce qui s’est dit (déjà parce que mon cerveau de poisson rouge moisi se souvient plus du quart de la moitié des trucs), il y a une vidéo Youtube de la discussion s’il y a des intéressés, mais elle va probablement être enlevée rapidement vu que Creatures Features (l’orga de la soirée) lui demande poliment dans les commentaires. Au cas où, vous pouvez la trouver ici  (et pour ma maman: même si elle est enlevée, je l’ai téléchargée et je te la ramènerai quand je viens !)
En vrac, beaucoup d’anecdotes, drôles ou tristes (on sent que la mort de William Finley est récente) mais voilà des trucs que j’ai retenus :

–  C’est le premier rôle de Jessica Harper, et juste avant elle faisait du théâtre et des comédies musicales à New York, dont… Hair ! (coïncidence vu que j’ai connu Hair également par ma mère qui est fan aussi)

– Jessica Harper quand Edgar Wright lui demande “Donc à l’époque, vous aviez 23 ans, c’est ça ?” qui répond “Mmh, c’était il y a 40 ans donc… non, non j’avais 7 ans bien sûr :).”

– C’était donc son premier film, et la première scène qu’elle a tourné était celle du casting canapé avec Philbin. Bonne ambiance quoi. Elle disait que la présence de William Finley avait été d’autant plus importante, qu’il était vraiment rassurant.

– Il a été mentionné le casting façon chaises musicales, dont j’avais déjà entendu parler sur IMDB : Gerrit Graham avait été considéré pour faire Swan, et Paul Williams pour faire Winslow. Ce qui est pris avec humour par Paul Williams, qui dit qu’il aurait été impossible vu sa taille d’être effrayant ou même impressionnant. Alors que je pense que maintenant tout le monde est d’accord pour dire que Swan c’est lui, et ça n’aurait jamais pu être quelqu’un d’autre. Et Winslow Leach est inimaginable autrement que joué par William Finley. Ce mec a réussi à rendre un personnage dont on ne voit essentiellement qu’un œil pendant la moitié du film super expressif.

– Peter Elbling, alias Harold Oblong (son nom de scène de l’époque) (pour situer, c’est le chanteur des Undeads), était également le chorégraphe des morceaux musicaux. Il est donc responsable des fameuses chorégraphies de toute beauté de Beef entre autres. MAIS pas de la danse de Phoenix. Jessica Harper plaisantait sur le fait que la “chicken dance” de Beef avait été inspirée par la sienne.

– J’ai appris à cette occasion aussi que l’espèce de machine circulaire dans laquelle Winslow est quand il finit d’écrire sa cantate n’est pas un décor, elle existe vraiment, c’est un synthé géant qui s’appelle TONTO.
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Ça peut donc être une occasion de voir un décor du film à peu de frais ! (ou pas puisqu’il est à Calgary actuellement, donc ça fait.. loin.)

– A la base, Beef était censé mourir dans la scène de la douche ! Et la chanson du générique de fin “the Hell of It” était supposée être utilisée pour la scène de son enterrement, complet avec numéro musical et gamine qui fait des claquettes sur le cercueil. Mais… y avait pas de budget. Paul Hirsch a du coup utilisé la chanson pour en faire le montage actuel sur les personnages : une manière après la fin triste et déprimante de rappeler que quand même on s’est bien amusé.

– On revient beaucoup aussi sur le bide intersidéral du film à sa sortie. Partout ? Non, quelque part au Canada, une petite ville résiste encore et toujours… Je rigole, mais c’est vrai. Seul endroit en Amérique du Nord où le film a eu du succès : Winnipeg, Manitoba. Le film s’est cassé la figure partout ailleurs. SAUF également, ce qui est d’ailleurs mentionné en passant sur le site de Phantompalooza, à Paris, France. Y a limite écrit “citation nécessaire” sur le site, sauf que… j’ai un témoin mesdames et messieurs. Ma maman, qui a vu le film au cinéma 10 fois, à Paris quelques années après sa sortie, et dans des salles loin d’être vides. Preuve donc de l’excellence de goût jumelée entre Paris et Winnipeg.
Winnipeg, qui est donc devenue le berceau de la convention Phantompalooza, seule convention existante dédiée au film, et où les acteurs se sont retrouvés à l’occasion de deux éditions (en 2005 avec Finley et Graham et 2006 avec tout le cast).
Gerrit Graham se rappelle d’ailleurs de l’invitation à la première édition, pour les 31 ans du film si je me souviens bien. William Finley l’avait convaincu de se déplacer, très enthousiaste : “si ça se trouve, ce sera une projection du film avec un lecteur DVD dans un sous-sol, mais même si c’est le cas, on y va, ce sera sympa”.

– Toujours sur l’absence de popularité du film à sa sortie, Jessica Harper plaisante en disant qu’elle est spécialiste de ce genre de situation, et qu’il suffit qu’elle soit dans un film pour qu’il fasse un bide. (mais peut être aussi qu’il devienne culte, vu qu’elle a également joué entre autres dans Suspiria et Shock Treatment.)

– Un gros sujet abordé aussi, c’est l’influence qu’a pu avoir ce film sur la musique et le cinéma après lui.
Le film est lui-même déjà un amalgame de plein de références: les évidentes du Fantôme de l’opéra, de Faust ou du Portrait de Dorian Gray, mais également certaines plus subtiles : des plans hommages à d’autres films, ou l’esthétique ouvertement influencée par des œuvres comme le Cabinet du Dr Caligari par exemple. (pour la tenue de Swan à l’aéroport, et les décors/maquillages des Undeads), sans parler des influences de la musique écrite par Paul Williams (nominée aux Oscars d’ailleurs, mine de rien).
Edgar Wright et Guillermo del Toro (entre autres mais ce sont les deux qui se sont exprimés ce soir-là), sont de grands fans, et disent avoir dans leurs œuvres respectives des thèmes, des plans, qui sont directement influencés par celui-ci. C’est Guillermo del Toro qui a également Simpson-isé le Fantôme dernièrement pour l’épisode d’Halloween.

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Mr C. a également fait le lien avec des trucs comme Berserk (…j’avais jamais remarqué et pourtant…) : où le design de Femto est lourdement inspiré de celui du Phantom, et le storyboard d’une des scènes de l’éclipse est très similaire à celui d’une certaine scène sur le toit d’un manoir… En fait, je crois qu’il suffit d’être attentif et on doit pouvoir trouver des références à ce film à plein d’endroits. Preuve qu’il n’y a pas besoin d’avoir un succès phénoménal pour être influenceur.
(Y a même des gens sur le net qui soutiennent mordicus que le Fantôme aurait inspiré un autre type sapé en noir avec une voix bizarre, un masque pour cacher son visage défiguré et une boite qui clignote sur le torse, dans un film sorti quelques années plus tard…)

I find your lack of faith in my originality disturbing.

I find your lack of faith in my originality disturbing.

– De façon assez amusante aussi, il y a une espèce de compétition entre ce film et Rocky Horror Picture Show. C’est pas des teams façon Twilight mais on en est pas loin… C’est sûrement aidé par le fait que les deux films soient sortis à moins d’un an d’intervalle, et pourtant l’un est beaucoup plus connu que l’autre. Je dois avouer que comme Edgar Wright et n’en déplaise à Mr C, je suis plutôt Team Phantom. (même si j’aime RHPS aussi hein faut pas déconner, mais c’est difficile de faire des infidélités à mon premier. Et puis objectivement, PotP est mieux quoi. :P)

– Quelqu’un dans le public a demandé à Paul Williams de dire “Tasty, Winslow. Tasty.” (ce qu’il a fait.) Il a du coup raconté qu’une fois, une fille est venue le voir dans un aéroport juste pour lui demander de dire “Thursday.” “Today is Thursday.” Et je comprends. Ô combien je comprends. La voix de Paul Williams fait tellement partie intégrante du personnage de Swan que certaines phrases restent gravées dans ma mémoire et je pense que je suis loin d’être la seule.
…J’ai été du coup très perturbée (euphémisme) quand j’ai découvert que c’est lui qui double le Pingouin dans le dessin animé Batman de mon enfance.

– Je ne sais plus qui disait (Paul Hirsch je crois?) que c’était vraiment cool du coup de voir le film dans ces conditions, que c’était comme ça qu’il imaginait que les gens auraient réagi en 1974 si le film avait eu le succès qu’il méritait : salle pleine, rire général aux blagues et aux punchlines, applaudissements à la fin des numéros musicaux (et pour la ventouse bien sûr)… (et également à la première apparition de chaque personnage, à l’apparition du nom de William Finley sur l’écran,…)

Pas ma photo, mais les miennes sont très laides/très floues. :/

Pas ma photo, mais les miennes sont vraiment très laides/très floues. :/ De gauche à droite : Edgar Wright, Gerrit Graham, Jessica Harper, Paul Williams, Peter Elbling, Jeffrey Comanor, Paul Hirsch.

La soirée s’est finie vers 23h. A la fin de la discussion, tout le monde s’est levé et le cast a été pris d’assaut par les fans, armés de leurs DVD, disques, ou juste appareils photos. Je suis toujours pas habituée à ce genre de moments et je me retrouve à chaque fois complètement désemparée, parce que je pense jamais à l’avance à ce genre de situation, et j’ai rien sur moi, et qu’est ce que je pourrais bien dire/demander… Et en plus j’ai vachement de mal à me plonger dans la mêlée, surtout au dernier moment de façon complètement inattendue. Je crois que j’ai été très mal habituée avec les events de trucs récents/actuels, où tout le monde est bardé de gardes du corps et de cordons de sécurité et disparaît sitôt l’event fini… mais ça a pas l’air d’être le cas pour les events de films plus vieux ou moins mainstream. (C’est comme ça que je me suis retrouvée complètement coite et prise au dépourvu, à faire la queue aux toilettes au New Beverly Cinema avec Joe Dante qui taillait la bavette à un mètre de moi. Et aussi comment je n’ai pas eu de dédicace de Roger Corman. Mais tout ça les enfants est un post pour un autre jour.)
En fait, plus que pour moi, j’aurais voulu pouvoir faire quelque chose de plus pour la fan qui m’a montré le film il y a des années et des années. J’ai appris par hasard et au dernier moment l’existence de cette soirée, ce qui a rendu impossible toute organisation de quoi que ce soit.
Ma maman, pour le prochain Phantompalooza, je te paie le billet s’il le faut et on se fait un week-end à Winnipeg.
Au pire, on y sera pour les 50 ans.

Trust me…

Une réponse "

  1. Bon ben la fin de l article m a laissée en larmes ….très belle fin d un superbe article
    Dire que je regrette d avoir raté cet événement est encore trop loin de la vérité en revanche je suis trop fière de vous avoir fat connaître et aimer ce film à ton frère et toi ( je désespère toujours pas pour ton père il y viendra d autant que maintenant j ai le DVD d une qualité bien meilleure) je continue de faire des adeptes je l ai prête récemment à quelqu un qui n en avait jamais entendu parler et qui a adore ( bon d accord un des rares sur mes nombreux essais ) je ne désespère pas de continuer à faire des adeptes d ailleurs comment pourrais je faire autrement ???? Ce film représente tant! Mille mercis ma puce pour ce post qui m a ( presque) permis d y être avec toi

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